Sainte-Soline, Nous dénonçons la violence de l’État
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Plus de deux cents personnes blessées chez les manifestants. Quarante-cinq chez les gendarmes. 2 jeunes hommes en état d’urgence absolue. Tout cela à cause d’une doctrine de maintien de l’ordre délirante.

Aucun élément probant ne justifie de faire porter la responsabilité pénale  individuelle de quelques centaines de personnes (sur 30 000 manifestant·es pacifistes présent·es), sur le collectif Les Soulèvements de la Terre. 

Dissoudre un collectif est une atteinte aux libertés fondamentales d’association et de réunion.

Cette dissolution ne résoudra en rien le problème de l’eau, de son accaparement par quelques uns dans les Deux-Sèvres et ailleurs, de la privatisation de sa gestion, chez nous et ailleurs.

L’État a défendu à coups de grenades l’agro-industrie, plutôt que de prévoir une gestion équitable et collective de l’eau face au chaos climatique qui s’aggrave.

Sainte-Soline préfigure les conflits à venir inévitables autour de l’eau, crise climatique oblige. Cette mobilisation rappelle que le l’État doit prendre des décisions dans le sens de l’intérêt général et non particulier, face aux nouvelles inégalités d’un monde qui se réchauffe toujours plus vite. 

La disproportion des armes et des tactiques utilisées à Sainte Soline, le jet de grenades lacrymogènes sur des blessés, les dérapages constatés dans les manifestations retraites sont un problème démocratique majeur, dénoncé par de nombreux rapports journalistiques, par Amnesty International, La Ligue des Droits de l’Homme Human Rights Watch, par le Conseil de l’Europe et la Défenseure des droits. 

La convergence de ces rapports devrait à minima interroger le gouvernement qui porte une responsabilité immense dans cette dérive autoritaire mais qui, à l’image de son ministre de l’intérieur, continue de s’enferrer dans le mensonge et la criminilisation de l’action militante.

Ce soir, deux manifestants de Sainte Soline luttent encore pour leur survie, et nombreux sont celles et ceux qui vont garder des séquelles des répressions orchestrées par ce gouvernement. 

C’est intolérable, nous ne cesserons de le crier.